Article de blogue

Le dompteur

En PNL (programmation neuro linguistique), on utilise la métaphore sous forme de petit récit pour amener une personne a trouver en elle même les ressources nécessaires face à un objectif ou un défi. Le but est d’être artistiquement vague et astucieusement flou pour que l’inconscient du lecteur fasse lui même ses liens. Voici un exemple de métaphore que j’ai composé pour une amie récemment.

Il était une fois, dans un cirque non loin d’ici, un dompteur de tigres dont la renommée n’était plus a faire tellement celle de sa famille résonnait au cœur du public depuis déjà 5 générations. Baltazar Morallès, fort de ses 45 hivers parcourait la planète depuis sa tendre enfance comme l’avait fait son père, son grand père et son arrière grand père avant lui. Un grand homme costaud, imposant par sa stature mais à la fois charismatique avec ses yeux pétillants et sa généreuse moustache aux pointes courbées.

Conditionné a offrir aux spectateurs des performances rigoureusement organisée, sa force n’avait d’égal que sa minutie du détail. Le mot danger n’avait pas la même signification pour lui que pour le commun du publique car tous les soirs sous le chapiteau coloré, devant un public conquis d’avance, il manœuvrait avec brio le fouet pour diriger dix tigres bengales au plus grand plaisir de l’assistance. Des gestes qu’il répétait automatiquement amenait les tigres à respecter chaque commandement et réalisé des prouesses spectaculaires que ce soit du saut de barils a la traversé de cercle de feu, tout y passait et les puissants rugissements des félins tigrés était bien souvent enterrés que les exclamations des spectateurs stupéfaits. Chaque prestation de 30 minutes était tout simplement électrifiante en énergie pour le dompteur sauf qu’une journée en compte 48… Les années de tournées éreintantes, de routine et d’intensité grugeait le costaud forain.

Les hauts mais surtout les bas du monde du divertissement était devenu pesant sur son moral. Nourri par l’euphorie de la scène depuis sa tendre enfance, au service du plaisir de la foule quotidiennement, il se sentait emprisonné d’une routine qui n’était pas la sienne. Tiraillé par son sens du devoir envers la lignée de sa famille et ses propres besoins personnels, il n’arrivait pas a concevoir la vie en dehors de sa carrière de saltimbanque depuis déjà un bon moment. Il sentait qu’il avait plus à offrir dans ce bas monde que ce pour quoi il avait été former. Plusieurs fois par jour, parfois même en pleine représentation, il fabulait à vivre autre chose. En croisant les yeux d’un spectateur, il s’imaginait de temps à autres être à la place de celui-ci et la vie qu’il devait avoir… La maison, la famille, le boulot… Cet inconnu l’attirait étrangement sans savoir même s’il aimerait cela… Partir ? mais pour où aller ? Il sentait un appel de vivre autre chose mais le chemin ou la façon de le faire restait nébuleux…

Un soir de nouvelle lune, alors que tous les visiteurs avait regagné leurs maisons remplis de souvenirs mémorables, Baltazar marchait vers la grande cage de ses tigres comme il avait l’habitude de faire après chaque spectacle. Dans toute sa bienveillance, c’était sa façon de les remercier pour leurs efforts et un petit moment intime de complicité qu’il partageait avec eux.

Tout à coup, à mi-chemin entre sa roulotte et la couche des bêtes, il fut interpellé par une voix mélodieuse omniprésente…

– Eh oh… Baltazar… encore dans ta routine ? Stupéfait par l’interaction, ne voyant aucune âme à l’horizon, le dompteur se mi a douter de son audition un moment mais à nouveau l’appel se fit entendre sans aucune confusion possible… C’est alors que machinalement après avoir regardé de tous les cotés, il leva la tête et aperçu au-dessus de lui bien scintillant une belle étoile…

– Est-ce toi qui m’interpelle ainsi ? A qui ai-je l’honneur ? demanda le grand bonhomme – Ne me reconnais tu donc pas cher forain ? Ça me surprends qu’à moitié… vue que tu ne lève que rarement les yeux… Je suis ta bonne étoile ! Depuis ta naissance, jour comme de soir, je suis toujours là et t’éclairer le chemin

– C’est bizarre, je ne t’avais jamais vraiment remarqué auparant, enchaina Baltazar – Est-ce que la question ne serait-elle pas comment tu aurais pu me voir illuminé par tous ces projecteurs et assourdis par les cris quotidiennement ? Mais moi je te vois bien et j’ai un amour inconditionnel pour toi te voyant évolué depuis tes premiers élans. Je sens ta tourmente et tes besoins d’accomplissements qui se manifeste en toi, je me devais de t’interpeller.

– Ah ça… ça va, ça vient… c’est juste moi qui a l’impression de ne pas bouger quand tout autour de moi tourne… À ces mots, l’astres Répondit :

– Tu as la puissance de tes dix tigres en toi et la sagesse de tous tes ancêtres dans tes mains, il n’en tiens qu’à toi d’écouter ton chemin… ferme les yeux et écoute ton cœur… tu y trouveras ta solution.

Le dompteur ferma tout simplement ses paupières et c’est à ce moment qu’il entendit son cœur battre plus fort que jamais ! Au battement s’enchaina des respirations profondes, suivit d’expirations libératrices et tout à coup… la belle étoile descendit du firmament pour venir d’unir se connecter a tout l’être de notre grand gaillard. Il fut soudainement envahi par une nouvelle énergie supérieure et tout devenu plus limpide. Les 2 mains sur son fort torse, il prit le temps d’accueillir sa bonne étoile et la remercia pour cette connexion forte qui l’appelait maintenant clairement a passer a l’action.

Le lendemain revigorer par le moment de la veille, il rendit son fouet au manager de la troupe et armer par de seul quelques effets personnel mais surtout de tout sa confiance, parti dans le sens opposé à la caravane vers son chemin qui lui était à présent bien éclairé.

Crédit photo Alex Gagareen @onepilot

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